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Villeneuve-d’Ascq, 59 Nord

Elles veulent créer la première maison d’assistantes maternelles à Villeneuve-d’Ascq

lundi 28 juin 2010, par Maryvonne

Lancé en fin d’année dernière, l’hypothèse d’une première Maison d’assistantes maternelles à Villeneuve-d’Ascq, dans le cadre d’une loi toute récente, a agité le conseil municipal durant de longs mois.
à La publication, le 10 juin, des décrets d’application incite aujourd’hui les quatre porteuses du projet à se dévoiler. Et relancer une demande déjà appuyée par le conseil de quartier Flers-Breucq, Babylone-Sart.

Florence Saison, Laetitia Derumeaux, Orlane Robot et Marjorie Wanaverbeque ont longtemps espéré, sans doute, pouvoir aller au bout de leur démarche sans passer par la case conflit. Du moins obtenir une écoute, sinon favorable, du moins dénuée d’à priori. « Mais la mairie nous oppose une position de principe, exprimée par Gérard Caudron lui-même », se désole l’une des assistantes maternelles, agréée comme ses collègues par le conseil général et inscrite à la PMI (Protection maternelle infantile) de Villeneuve-d’Ascq.

« S’il avait pris la peine de nous recevoir personnellement, poursuit la jeune femme, ne serait-ce que pour regarder notre dossier, ce serait peut-être différent. Là, personne ne l’a lu. On a l’impression qu’il y a un blocage quelque part. C’est un " non" idéologique, on ne sait pas pourquoi. » Ou plutôt, le quatuor se demande si l’appui déterminé apporté par Florence Bariseau (UMP), la responsable de l’opposition au conseil, n’a pas nui à la démarche. « Si c’est cela, c’est bien dommage », regrettent les porteuses du projet.

Leur souhait ? Tout simplement obtenir de la mairie un local, pour un loyer mensuel n’excédent pas 600 E. A charge pour les assistantes maternelles de le mettre aux normes - exigeantes - prévues par la loi et de faire vivre la structure sous couvert d’une association. Les quatre femmes sont agréées respectivement pour quatre et trois enfants. Mais, à l’heure actuelle, elles ne peuvent en accueillir à domicile que dix, pour des raisons d’aménagement d’appartement.

« Si nous avions un local, précise Florence Saison, nous demanderions un agrément pour seize enfants, avec une amplitude horaire comprise entre 7 h et 19 h 30. » Mais pour cela, il faut obtenir l’accord du maire, du conseil général et de la PMI.

Selon les assistantes maternelles, Didier Manier, le conseiller général du canton nord, « n’a pas exprimé une position tranchée, il faut d’abord que nous trouvions une maison ». Ce qui leur permettrait non seulement de séparer leur domicile du lieu de travail, mais aussi de mettre en place des activités de groupe, d’échanger les compétences, « bref, de favoriser la sociabilisation des enfants ». Telle est d’ailleurs la philosophie du dispositif proposé par le gouvernement. Une vision à laquelle ne souscrit pas la municipalité, comme elle l’a exprimé à plusieurs reprises.

Source :la Voix au Féminin du 28 Juin 2010