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MAM 1.2.3 PETITS PAS (WATTRELOS, 59)

Wattrelos : les Maisons d’assistantes maternelles, un mode de garde en plein boum

lundi 29 juin 2015, par Maryvonne

Wattrelos : les Maisons d’assistantes maternelles, un mode de garde en plein boum

Depuis le 15juin, Gwendoline, Nathalie et Marie-Line travaillent enfin ensemble. Elles viennent d’ouvrir la seconde Maison d’assistantes maternelles (MAM) de la ville, après de longues démarches. Une méthode de garde d’enfants qui se développe : deux autres projets sont en cours.

La MAM 1.2.3 Petits pas, dans le quartier de Beaulieu, a accueilli ses premiers enfants le 15 juin.

Neuf mois alors que la moyenne, c’est plutôt deux ans. Pour la MAM 1.2.3 Petits pas, située dans une maison neuve de la rue Leruste à Beaulieu, les choses sont allées relativement vite. Gwendoline Hennart, Nathalie Puype et Marie-Line Delefosse sont devenues collègues le 15 juin, après avoir commencé leur dossier en septembre.

Le conseil départemental leur a délivré l’agrément et l’autorisation d’ouverture au terme de fastidieuses démarches administratives et de passages en commission. Aujourd’hui, la réussite de leur projet attire le regard d’autres assistantes maternelles tentées par l’expérience.

Après Pirouette Cacahuète en septembre (12places), cette seconde MAM (9places) complète l’offre d’accueil du jeune enfant dans la ville. Alors que les nounous qui exercent en individuel sont parfois à la peine, ce mode de garde est en plein développement (lire ci-contre). « Ici, c’est le paradis », sourit Gwendoline, pour qui travailler à domicile, « toujours entre les mêmes murs » était devenu « pesant ». « Désormais, nous avons une vie à la maison et une vie au boulot. »

Demande de conseils
Enfin parvenu à ses fins (son dossier avait été déposé en janvier), le trio d’assistantes maternelles prodigue désormais de précieux conseils. « Beaucoup de personnes nous demandent de l’aide, car on est assez mal informées. Il faut savoir se débrouiller par soi-même. » Cette semaine, c’est quelqu’un de Tourcoing que Gwendoline a reçu. Une jeune femme plutôt effarée devant la tâche : « Ouvrir une MAM, je ne savais pas que c’étaient autant de contraintes, notamment en matière de sécurité ! » Et puis il faut aussi investir dans un local qui n’a pas vocation à être habité. « Ici, nous avons dû avancer six mois de loyers », comptabilise la nounou. Une chance, il n’y avait pas de travaux à faire, contrairement à ce qu’obligent les maisons anciennes.

Gwendoline et ses collègues ont aussi eu la visite de Wattrelosiennes. Car deux autres MAM sont en projet dans le centre : Nounous et compagnie, rue Henri-Briffaut, et Les P’tits Crocos, rue Magenta. Ces regroupements d’assistantes maternelles sont en cours d’agrément. Selon les services de la Protection maternelle et infantile, les ouvertures devraient se faire prochainement. Probablement à la rentrée.

Les chiffres clés
5. Cela fait 5 ans que la loi autorise la création de Maisons d’assistantes maternelles (MAM). À Wattrelos, la 1re a vu le jour en septembre 2014.
42. C’est le nombre de MAM dans le Nord (au 31 mai), alors qu’en décembre 2013, il n’y en avait que 26. À Wattrelos, 2 sont ouvertes à ce jour.
16. Une MAM regroupe 2 à 4 assistantes, avec chacune un agrément pour 2 à 4 enfants. Soit 16 enfants maximum accueillis dans une MAM.
1 850. C’est le nombre moyen d’enfants de moins de3 ans à Wattrelos, dont 13,5 % peuvent bénéficier d’un accueil collectif (toutes structures confondues).
879. C’est le nombre de places proposées par les 285 assistantes maternelles de la ville. Soit quasiment pour un Wattrelosien de moins de 3 ans sur 2.

Les MAM, un concept « séduisant » qui nécessite la vigilance de la PMI
Pourquoi les assistantes maternelles sont-elles toujours plus nombreuses, alors que certaines se plaignent d’un manque d’activité ?
« Ce phénomène que l’on observe à Wattrelos existe partout. Au niveau départemental, on compte 20 392 assistantes maternelles agréées au 31 décembre 2014, et 1 348 nouveaux agréments accordés dans l’année. C’est énorme. Cette hausse s’explique par le contexte social et économique : moins il y a de travail à l’extérieur, plus nous recevons de demandes, et moins les assistantes ont d’activité. »

Leur nombre ne peut-il pas être régulé ?
« Pour devenir assistante maternelle, il n’y a aucune condition relative à l’offre d’accueil existante. Nous organisons des réunions d’information pour y sensibiliser les personnes. Mais quand nous accusons réception d’un dossier complet, nous sommes dans l’obligation de l’instruire dans les trois mois. C’est la même chose pour les MAM. »

Comment expliquer cet intérêt pour les MAM ?
« Les assistantes maternelles y trouvent un avantage au niveau des conditions de travail : elles sortent de l’isolement et s’appuient sur les compétences de chacune. C’est un système pourtant relativement contraint, car il faut exercer dans un local professionnel qui réponde aux normes d’accessibilité d’un établissement recevant du public. On tend vers le niveau de qualité d’un établissement collectif. »
D’où la confusion de certains avec la crèche…
« Oui, pour des parents, ça ressemble à une crèche à taille humaine. On comprend que ce soit séduisant. Là où il peut y avoir confusion, c’est au niveau de l’encadrement : contrairement à une structure, il n’y a pas de chef. Les assistantes maternelles se mettent d’accord entre elles sur la méthode de fonctionnement. »

Un premier bilan des MAM a-t-il été fait ?
« Il sortira à l’automne et on s’interroge sur beaucoup de choses. Deux MAM ont déjà été fermées dans le Nord pour dysfonctionnements graves. Il faut rester vigilant et vérifier régulièrement que les conditions d’accueil sont qualitatives. Mais il y a des projets et des assistantes maternelles de grande qualité ! » C. VI.

Source : Article Nord Eclair du 25 Juin 2015