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LES PETITS PIEDS (60)

NOYONNAIS Les nourrices ouvrent leur maison

vendredi 17 octobre 2014, par Maryvonne

NOYONNAIS Les nourrices ouvrent leur maison


Trois assistantes maternelles de Pontoise-lès-Noyon se sont regroupées pour offrir des services inédits, après l’ouverture du Relais à Noyon. Elles s’engagent à ouvrir leur maison même l’été.

C’est l’heure de la sieste… », confie à mi-voix Valérie Ballay. À la maison Les Petits pieds, c’est aussi l’heure où les assistantes maternelles préparent les activités d’éveil : confection des petits monstres d’Halloween, découpage des formes qui seront colorées par les enfants… Cette MAM, maison d’assistantes maternelles, a ouvert ses portes depuis le 29 septembre et a été inaugurée hier.
« L’idée me trottait dans la tête depuis un moment, confie Valérie Ballay. Après avoir exercé à mon domicile, pendant sept ans, je souhaitais partager mon expérience. » Le projet se concrétise avec Valérie Veyssier et Laetitia Malezieux, qui œuvraient jusque-là comme travailleuses sociales auprès de familles en difficultés. « C’était une façon de continuer à m’occuper d’enfants mais dans un autre climat », soupire Valérie Veyssier.
« C’est rassurant
de pouvoir échanger »
Il y a deux ans et demi, ces trois femmes se lancent dans la recherche d’un local ; elles envisagent même un temps de faire construire. La solution viendra du conseil municipal de Pontoise-lès-Noyon, qui accepte de leur louer une maison individuelle, qui jouxte la mairie. Le pavillon leur est réservé, gracieusement, avant l’ouverture, et mis aux normes : un mur est abattu pour agrandir la salle de vie et la cuisine est sécurisée.
Un coup de peinture et des stickers créent un décor digne d’une crèche. Avec envolée de papillons, arbres poétiques et animaux fantastiques. Les trois associées y ont investi 1 500 ¤, y compris pour un radiateur. « Heureusement, nous avons bénéficié de beaucoup de dons de parents : du mobilier, du matériel de puériculture, des jouets. On n’a pas eu à acheter de lits, juste des matelas. »
Avec sa pièce principale de 34 m2 et ses trois nounous agréées par le Département, la maison a une capacité d’accueil de neuf enfants, capacité qui se dédouble avec les gardes à temps partiel. « Comme je garde un bébé uniquement le matin, j’ai pu prendre un petit garçon l’après-midi », confie ainsi Laetitia Malezieux. Valérie Ballay va chercher un de ses petits protégés, à la sortie de l’école. « On peut aussi aider des familles pour une période de sociabilisation par exemple », précise encore Valérie Veyssier.
Employées des parents, comme si elles travaillaient chez elles, ces trois assistantes maternelles se sont réunies en association pour gérer le lieu : courses, entretien du linge, des jouets et de la MAM. Elles sont répertoriées par le Relais d’assistantes maternelles, créé par le Pays noyonnais en septembre, et peuvent être recrutées par ce biais par les familles.
Les parents pourront bénéficier d’une continuité de service : ces nounous sont prêtes à se relayer lors des congés. Elles-mêmes ont gagné des collègues, dans un métier qui se joue ordinairement en solo et à domicile. « C’est rassurant de pouvoir échanger en cas de difficultés », reconnaît Valérie Veyssier. Et les enfants se découvrent, eux, « une grande fratrie ». « Ils apprennent à prêter les jouets, à partager un repas ensemble… »
760 places d’accueil sur 42 communes
Un relais d’assistantes maternelles a également été créé à Noyon : le RAM, ouvert le 25 septembre par le Pays noyonnais, se situe rue du Moulin-Saint-Blaise.
Sur les 42 communes, 293 assistantes maternelles agréées sont répertoriées par le RAM, soit 760 places d’accueil. « Il y a encore des disponibilités », confie Émilie Picot, éducatrice de jeunes enfants et animatrice du RAM.
L’animatrice du RAM définit ainsi son rôle : « Il est de faire le lien entre les parents et les assistantes maternelles, de faire une corrélation entre l’offre et la demande. Certains parents ont des demandes spécifiques : horaires décalés, temps partiels. »
Informations au 03 64 47 30 18.

Source : Courrier Picard du 17 octobre 2014