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LES BIDIBULLES (Bordeaux, 33)

Eclosion de MAM dans la ville

jeudi 12 décembre 2013, par Maryvonne

Eclosion de MAM dans la ville

Maison d’assistantes maternelles… MAM… ce nouveau mode de garde se généralise en France et notamment à Bordeaux. Zoom sur « les Bidibulles », la MAM du quartier Saint Augustin. Par Marie Blanchard

À Bordeaux, ce sont les « P’tits loups » dans le quartier Nansouty qui ont ouvert le bal en avril 2011. Depuis, elles sont onze MAM installées un peu partout dans la ville.

Bon moyen de pallier le manque de places en crèches, elles permettent ainsi, à Bordeaux, à près de 130 enfants d’être gardés pendant que Papa et Maman travaillent, ou pas !

En effet, moins exigeantes que les structures municipales, les assistantes maternelles qui travaillent dans ces MAM acceptent notamment d’accueillir les enfants de parents sans emploi. Plus souples que les crèches, notamment sur les horaires, aussi à cheval que ces dernières en matière de sécurité et rassurantes comme une nounou à la maison, ces nouvelles structures ont tout pour plaire. Cependant, il est plus onéreux d’y laisser son enfant plutôt qu’en structure municipale (entre 3,70 et 4,50€ l’heure en moyenne). Mais ce coût est justifié par l’investissement matériel et immobilier des assistantes maternelles qui se lancent dans cette aventure.

La vie de famille retrouvée

C’est ce qu’ont fait deux sœurs, Valérie et Séverine, toutes deux assistantes maternelles et leur amie Catherine, auxiliaire de puériculture. « Ma fille commençait à souffrir de mon manque de disponibilité à la maison, d’autant plus que je travaillais en horaires atypiques, explique Valérie. « Je pouvais être prise de 6h à 23h ».

Un des avantages de travailler dans une MAM pour les assistantes maternelles, c’est de pouvoir quitter leur maison et d’y revenir à la fin de la journée, comme la plupart des salariés qui partent travailler le matin. « Lorsque j’étais assistante maternelle chez moi, raconte Séverine, je prenais soin de tout ranger avant le retour de l’école de mes enfants afin qu’ils retrouvent leur univers. Quand on pratique ce métier chez soi, la vie personnelle et la vie professionnelle se fusionnent et c’est parfois compliqué à gérer. Et j’en avais assez de l’isolement, » poursuit-elle. « Ici à la MAM, comme on est trois, on peut se partager les tâches. Seule chez moi, au moment du repas par exemple, quand il fallait gérer quatre enfants, c’était pas toujours facile ». Les deux frangines ont commencé à mûrir le projet d’ouverture d’une MAM en y impliquant leur grande amie depuis 20 ans, Catherine. « J’habitais Paris où je travaillais à mi-temps en PMI et en halte-garderie. Même si mon travail m’intéressait beaucoup, je voulais quitter Paris et cela faisait longtemps que les filles me tannaient pour venir m’installer à Bordeaux. Ce projet a été l’occasion de descendre. »

Une bataille de 9 mois

Mais avant de sauter dans le TGV avec sa fille et ses cartons sous les bras, Catherine a suivi de là-haut le parcours du combattant de Séverine : « J’étais plus disponible que Valérie et Catherine étant en congé parental, » explique Séverine. « Alors c’est moi qui ai cherché la maison. J’y consacrais 5 heures par jour au moins, » sans compter les multiples démarches administratives. « On est très seul quand on se lance dans un tel projet. Les interlocuteurs sont absents voire inexistants. Les infos se contredisent ».

Pour ouvrir leur Maison d’assistantes maternelles, les trois femmes ont dû batailler durant neuf mois (!) et Séverine précise : « Nous sommes passées par les mêmes états d’humeur qu’une femme enceinte : angoisses, incertitudes, joie ! Et quand on a ouvert la MAM, c’était une vraie naissance » !

Aujourd’hui, elles ne regrettent pas leur choix : « Si on remarque quelque chose chez un enfant qui nous pose question, on se concerte. Lorsque nous étions seules à la maison, la puéricultrice de la PMI n’était pas toujours disponible pour nous aider, constate Valérie. Aussi, avec la délégation de garde, nous pouvons nous relayer. Un tel peut aller avec Catherine pour un moment câlin, après, il pourra aller jouer avec Séverine, moi je le mettrai à la sieste. »

Un argument qui parle aux parents, notamment à la mère de Louise : « Je trouve cela plus rassurant qu’elle soit gardée par trois nounous car seule, je sais combien cela peut être stressant de gérer plusieurs petits ». « Les Bidibulles » ont ouvert en septembre. Depuis, les enfants sont heureux dans cet espace qui leur est entièrement dédié. En plus, ils ont la chance de manger tous les midis de bon repas faits-maison : « Un panier de fruits et légumes bio nous est livré toutes les semaines, précise Séverine. Dans notre projet pédagogique, nous étions toutes d’accord pour qu’ils mangent la même chose le midi et qu’ils mangent bien » !

Quant aux trois « ass mat », elles savourent les moments passés ensemble : « C’est un bonheur de voir les enfants grandir ! Et moi dans l’histoire, j’ai tout gagné » se réjouit Catherine, la nouvelle bordelaise comblée !

MAM, mode d’emploi

La loi du 9 juin 2010 autorise officiellement l’ouverture de ces structures. Le principe est simple : des assistantes maternelles agrées se rassemblent et décident de garder ensemble les enfants dont elles ont la charge en un lieu commun. Certaines communes prêtent un local, d’autres, comme à Bordeaux, aident l’ouverture des MAM en versant une subvention. Les ass mat ont ensuite à leur charge le loyer, les charges de la maison, le matériel et le mobilier. Les enfants gardés en MAM ont une assistante maternelle référente avec qui leurs parents signent un contrat, comme lorsqu’elle garde les enfants à leur propre domicile ; mais dans ce contrat, ils signent également une délégation de charge qui permet aux autres assistantes maternelles de la MAM de s’occuper de l’enfant. Elles peuvent ainsi se relayer, s’entraider voire s’absenter à condition qu’il y ait toujours la présence d’une assistante maternelle pour 4 enfants maximum. Pour ouvrir une MAM, les assistantes maternelles doivent monter un dossier auprès du Conseil Général.

LES MAM BORDELAISES

1- « Les p’tits loups » 69 rue Tillet (St Genés) 06.50.94.11.75
2-« La maison des Nounous » 11 rue Belaubre (Caudéran)
3- « L’ile aux Enfants » 37 rue Clérambault (Caudéran) 06.67.01.38.20
4- Association « Le Jardin « 22 rue Malbec (BDX Sud) 06.50.33.92.3
5 – « La cigogne des Capus « (ex Manu ) 9 rue Gintrac (Saint Michel) 06.19 .72 .29.41
6 – « Les histoires de doudous » 139 bis rue Capeyron (Caudéran) 06.37.69.86.21
7 « Pitchou Land » 28 rue Dauphine (Caudéran) 06.63.41.51.93
8 – « Mains à Mains » Résidence Europe 84 rue E. Sauvajeau Appt 1 (BDX Sud) 06.87.40.23.30
9 « les Bidibulles » 33 rue Louis Braille (St Augustin) 06. 81. 61. 51 .99
10 » Bababulles » 61 cité Dutrey (Bdx maritime)) 06.33.48.98.47
11 « Aptitspas » 30 rue Montmejean (Bastide) 06 80 81 04 17

Source : Bordeaux quartier du 12 décembre 2013