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AUX P’TITS PRODIGES (La Vendelée, 50)

Aux P’tits prodiges, les nounous se regroupent

lundi 4 janvier 2010, par Maryvonne

Les P’tits prodiges ont ouvert le 4 janvier à La Vendelée. Ce regroupement d’assistantes maternellesaccueille une dizaine d’enfants chaque jour. Un tout nouveau mode de garde.

Avec Marie Bazire, Mélinda Lebouteiller et Aurélie Vautier, assistantes maternelles.

Le regroupement Les P’tits prodiges a ouvert le 4 janvier.

Comment est-il né ?

Marie Bazire. Je suis assistante maternelle depuis dix-huit ans. J’aurais souhaité travailler en crèche mais je n’avais pas les diplômes requis. Alors, quand j’ai entendu parler de ces regroupements par la directrice du Ram (Relais d’assistantes maternelles) de La Haye-du-Puits, ce mode de garde tout nouveau, j’ai pris les devants. J’ai monté un dossier auprès du conseil général, de la Caf (Caisse d’allocations familiales)... Et j’ai loué une maison qui convenait parfaitement à l’accueil des petits, à La Vendelée.

Nous l’avons mise aux normes de sécurité, refait la déco, acheté du matériel. Et le premier regroupement d’assistantes maternelles du département a ouvert.

Quelles différences entre un accueil chez une assistante maternelle et un accueil aux P’tits prodiges ?

Aurélie Vautier. Au niveau des agréments (le droit d’accueillir un enfant), les règles sont les mêmes. Chaque assistante maternelle a ses agréments et ne vient travailler aux P’tits prodiges que quand les enfants qui lui sont confiés y sont. Ce qui fait que le lien affectif entre l’assistante maternelle et l’enfant demeure.

Le regroupement peut accueillir jusqu’à douze enfants en même temps. Les avantages sont multiples. La maison n’est organisée qu’autour des enfants. Ils sont mieux préparés à l’école. Nous organisons des activités en fonction des âges des enfants, on profite des idées de chacune, on échange entre assistantes maternelles...

Nous pouvons aussi proposer des horaires intéressants pour les parents qui travaillent tôt ou tard, ou le samedi. En cas de maladie ou de vacances de l’une d’entre nous, on la remplace sans que cela crée de problème pour les parents. Le fait d’être deux ou trois assistantes rassure énormément les parents. Et pour nous, c’est plus de reconnaissance.

Qu’entendez-vous par « plus de reconnaissance » ?

Mélinda Lebouteiller. Pour beaucoup de gens, travailler chez soi, ça n’est pas travailler. Là, on va travailler chaque matin. On quitte notre domicile. C’est ce qui m’a motivée à rejoindre le regroupement. Nous sommes davantage reconnues professionnellement par nos proches, plus crédibles vis-à-vis des parents et même des organismes partenaires. Je suis plus épanouie dans mon travail aujourd’hui.

Franchement, je ne regrette pas de quitter mon domicile chaque matin. Au contraire. Si en tant que maman, j’avais eu la possibilité de confier mes enfants à un regroupement, je n’aurais pas hésité.

Avez-vous bénéficié de financements publics ?

Marie Bazire. Non et c’est bien cela le problème. Théoriquement, le conseil général et la Caf doivent nous verser une subvention mais quand ? C’est dommage car notre projet est pilote, il sert de témoin dans la Manche. Depuis, notre regroupement a fait des émules. Le financement des travaux et du matériel est un investissement. Les débuts ont été difficiles.

Jeudi 1 er juillet, le regroupement Les P’tits prodiges organise une brocante-puériculture, dans ses locaux à La Vendelée, pour se faire connaître. Également prévus, une sortie au zoo et un repas le dimanche 1 er août.

Propos recueillis par Céline GUITTON.

Source : Ouest-France du 16 avril 2010