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A CASA DI PIULELLI (Ajaccio, 20)

A casa di piulelli, une maison du bonheur unique en Corse

lundi 23 avril 2012, par Maryvonne

A casa di piulelli, une maison du bonheur unique en Corse

Deux assistantes maternelles ont lancé un nouveau concept de « maison d’assistantes maternelles », où les enfants vivent en mini-collectivité. Une solution plébiscitée par les parents face au manque de places en crèches.

Armelle Renard et Marie-Catherine Ettori aux petits soins pour les enfants dans un appartement de 100 m2 situé dans le quartier du Finosello, ont tenté le pari de créer la première "maison d’assistantes maternelles"

Je n’en pouvais plus », « La recherche d’un mode de garde m’a gâché mon congé maternité », « Une semaine avant de reprendre le travail, je n’avais encore trouvé personne à qui confier mon bébé »... Interroger des jeunes parents - et particulièrement les mères - sur la recherche d’un mode d’accueil pour leur tout-petit, c’est plonger dans la marmite de l’angoisse. A quoi rêvent-ils ? A une place en crèche, révélait en 2009 une étude* réalisée par l’Unaf (Union nationale des associations familiales). Ajaccio n’échappe évidemment pas à ce phénomène. Si cette quête s’apparente à un véritable parcours du combattant, tant les places sont chères, l’ouverture de la première maison d’assistantes maternelles en Corse, A casa di piulelli offre un ballon d’oxygène à des parents en quête de solutions.

De nombreux atouts

Déjà très développée dans l’ouest de la France et dans le nord, cette idée novatrice consiste à regrouper des assistantes maternelles dans une même unité de lieu avec quatre enfants maximum à charge pour chacune d’entre elles. « Cela nous a permis de mettre nos compétences en commun, de ne pas être isolées, explique Armelle Renard, à l’origine du projet. Cela permet aussi à des assistantes qui possèdent un logement trop exigu de pouvoir exercer leur métier. »A ses côtés, Marie-Catherine Ettori y voit aussi de nombreux avantages : « Ça change d’une crèche classique. C’est très enrichissant- elle a exercé 14 ans à Sartène. Il y a plus de souplesse, notamment pour les horaires. Et puis, ça permet aux mères qui ne travaillent pas et sont, par exemple, en quête d’un emploi de pouvoir nous confier leurs enfants pendant leurs recherches. »

Autre atout non négligeable du concept : la vie en communauté, considérée comme un avantage en terme de socialisation pour les enfants. « Nous pouvons aussi mettre en place peut-être plus facilement des activités que dans une crèche classique », estime Armelle Renard.

Si A casa di piulelli a ouvert ses portes il y a une quinzaine de jours, l’inauguration officielle a eu lieu samedi soir. Et déjà, les deux assistantes maternelles ont en charge cinq enfants entre 7 mois et deux ans.« Le lieu a été fait pour accueillir des tout-petits mais ça peut aller jusqu’à six ans », indique Armelle.

Le tableau apparaît idyllique, mais avant d’arriver à ouvrir cette maison du bonheur, les derniers mois n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille. « C’est la fin d’un long périple », soupire Armelle. Car la création de cette maison d’assistantes maternelles a parfois relevé du parcours du combattant.

« Entre la méfiance relative à un projet qui n’existait pas encore et les tracasseries administratives, d’autorisations à obtenir, tout n’a pas été simple. Il a fallu répondre à beaucoup d’interrogations. Et surtout répondre aux normes de sécurité », explique-t-elle. D’autant que dénicher cet appartement a été le fruit de nombreuses recherches. Aujourd’hui tout est en ordre pour satisfaire les demandes des parents dans un lieu aménagé pour le bien-être des tout-petits : couleurs gaies, motifs, mobilier adapté et des jouets pour tous les âges… Les deux chambres sont équipées de lits à barreaux. Et deux lieux de vie ont été constitués pour occuper les « bambins ».

Côté argent, tout n’a pas été simple non plus.« J’ai assumé sur mes deniers personnels cette création », souligne Armelle. Achat de matériel, location de ce grand appartement de 100 m2 situé dans le quartier du Finosello... Aujourd’hui, en quête de subventions, elle espère à terme « recruter » deux autres assistantes maternelles afin de pouvoir rendre rentable l’opération.Dans l’épreuve, Armelle ne s’est jamais découragée. Et celles qui exercent le métier de leur rêve débordent de motivation à l’aube de cette nouvelle aventure.

Source : Corsematin.com du 23 avril 2012